Charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle
C'est dans ce charbonnage qu'eut lieu la plus grave catastrophe minière de Belgique.
Le 8 août 1956, un incendie fit 262 victimes (dont 136 Italiens, 95 Belges, 8 Polonais, 6 Grecs, 5 Allemands, 3 Hongrois, 3 Algériens, 2 Français, 1 Anglais, 1 Néerlandais, 1 Russe et 1 Ukrainien) sur les 274 hommes présents dans la mine.
Le puits St-Charles de la SA des Charbonnages du Bois du Cazier était une concession de plus de 875 ha sous Marcinelle, Couillet, Loverval et Gerpinnes. L'entreprise occupait alors 700 travailleurs de fond et de surface, l'extraction du charbon se répartissant en trois postes journaliers.
À l'époque, l'Italie échange de la main-d'œuvre contre du charbon. En 1956, 47 000 Italiens travaillent dans les mines de Belgique, constituant à eux seuls plus de 30% des mineurs du pays et plus de 50% de ceux de la région de Charleroi.
Actuellement, la mine est un musée consacré à la catastrophe ainsi qu'à l'histoire de la région à travers la révolution industrielle et bien sûr aux charbonnages en général.
Vue satellite du site
Le Bois du Cazier devient musée
ISABELLE ISTASSE
Mis en ligne le 10/03/2002
Le site de Marcinelle renaît de ses cendres et devient un lieu de souvenir ouvert au public dès ce mardi pour le plus grand bonheur des mineurs
Lorsqu'un musée voit le jour, l'événement est de taille. A Marcinelle, les habitants attendaient avec impatience l'ouverture du Site du Bois du Cazier, devenu, après quelques dizaines d'années d'abandon, un musée dédié à l'industrie et au souvenir d'un événement qui marqua les consciences. Dès mardi, vous aurez la possibilité de visiter ce lieu à haute valeur symbolique et émotionnelle puisque c'est là qu'eut lieu la tragédie de Marcinelle en 1956.
UNE TRAGÉDIE HUMAINE
Trois ensembles de bâtiments aux frontons imposants se présentent au regard dès le passage de la grille. A l'arrivée, se dressent les deux châssis à molettes et la tour Foraki. Les bâtiments de gauche abritent l'espace `8 août 1956´, date phare dans la mémoire des travailleurs, des Marcinellois mais aussi de la Belgique entière. Ce jour-là, 262 hommes, dont 136 Italiens issus de l'immigration périrent dans les galeries du site à cause d'une erreur fatale. Chaque visiteur ne peut s'empêcher - et ce fut surtout le cas ce week-end puisque les Marcinellois étaient invités à visiter le site gratuitement - de frémir à l'idée que des centaines d'hommes se sont retrouvés prisonniers dans un piège brûlant.
Des délégations italiennes, des sauveteurs, des rescapés ont défilé ce week-end sur le site en pensant avec émotion à tous ceux qui y perdirent la vie. Nombre d'entre eux n'ont pu éviter de verser une larme comme s'ils revivaient la catastrophe. Et de comparer la tragédie à un naufrage, lorsque c'est le branle-bas de combat parce que tout le monde agit dans l'urgence et dans le dépouillement matériel.
Le site existe encore, en outre, pour démontrer que le gouvernement de l'époque n'a pas réussi sa politique d'immigration en négligeant les forces humaines qu'il avait attirées parfois sans scrupule. Le Bois du Cazier est revenu à la vie pour rendre hommage à tous ces hommes qui ont travaillé souvent pour des salaires de misère.
L'AVENIR RENCONTRE LE PASSÉ
Mais le site comporte d'autres aspects dont la création d'un musée de l'Industrie qui se fond presqu'en passant inaperçu dans l'écrasante grandeur des chevalements qui nous narguent au loin. Celui-ci s'attache à montrer comment la région de Charleroi a été fortement influencée - comme ailleurs - par la Révolution industrielle du XIXe
siècle. Grâce à des démonstrations diverses - un imprimeur est sur place, les mains pleines d'encre - et à un audio-guide qui permet de circuler librement dans le musée, on pourra y découvrir plusieurs secteurs manifestement en expansion à l'époque et dont le développement aura des répercussions sur l'économie et la vie en général. On peut cependant reprocher une trop grande dispersion des sujets qui n'offrent pas une approche très didactique et une exploitation des bâtiments mêmes qui occultent quelque peu l'origine première de cet ensemble. Le visiteur pourra quand même découvrir quelques traces de ce passé qui hante les lieux. Dans la `Salle des Pendus´ qui sert aussi de hall d'accueil, on y a conservé les monte-habits suspendus au plafond. Les douches dont se servaient les ingénieurs des mines ont été restaurées.
Même si la scénographie n'est pas parfaite et que le musée doit encore `faire sa maladie´, il a le mérite d'être dirigé par des professionnels dynamiques et motivés. Le musée, qui comporte également un centre de documentation - d'ailleurs à la recherche d'archives -, sera axé entre autres sur les enfants qui auront droit à leurs propres parcours thématiques.
Enfin, d'autres expositions temporaires se tiendront dans le `Forum´ qui sera inauguré officiellement dans le courant de l'année.
Des spectacles pourront s'y tenir. Il est d'ailleurs prévu que Frédéric Flamand y présente son nouveau spectacle de danse à l'occasion des Journées du Patrimoine les 13, 14 et 15 septembre 2002.
`Le Bois du Cazier´, L'espace `8 août 1956´ et le Musée de l'Industrie, rue du Cazier, 80 à Marcinelle. Tél. 071/88.08.56.
Web http://www.leboisducazier.be. Le musée est ouvert à partir de ce mardi 12 mars, tous les jours sauf le lundi et les jours fériés de 9 h 00 à 17 h 00. Le centre de documentation est ouvert du mardi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 00 et de13 h 00 à 16 h 00 sur rendez-vous. Prix: de 3 à 5 € suivant les catégories. L'accès au lieu du souvenir est libre.
© La Libre Belgique 2002
Entrée du site avec la tour Foraki, 2004.
Les installations de la Tour Foraky en 1992, photo http://www.hfinster.de/
Vendredi 16 avril 2004, 10h12, la tour Foraky vit ses derniers instants...Carolo.be était présent et vous propose les dernières photos de l’édifice...
Marcinelle - Au Bois du Cazier, la démolition de la tour Foraky a démarré jeudi Sur le chemin de la requalification
ALBIN,DIDIER
Samedi 17 avril 2004
Marcinelle - Au Bois du Cazier, la démolition de la tour Foraky a démarré jeudi
Sur le chemin de la requalification
* 8,5 millions d'euros, financés pour moitié par l'Europe. L'ancien charbonnage sera lieu de mémoire, et de culture. Renouveau prévu à l'horizon 2005.
Près de deux ans après l'approbation de nouvelles fiches d'aménagement et d'équipement dans le cadre du Phasing Out de l'Objectif 1, le gouvernement wallon désignait en décembre dernier l'entreprise De Cock pour l'exécution de la deuxième phase de requalification du site du Bois du Cazier à Marcinelle. Un programme d'un montant de 8,5 millions d'euros, financé par l'Europe à concurrence de 50 %. Il a pris cours voici deux mois pour une durée de 315 jours.
La démolition de la tour Foraky, qui a commencé jeudi, en est l'élément le plus passionnel : Elle devrait s'étaler sur trois ou quatre semaines, selon l'architecte Xavier Berto. À ceux qui en défendaient le maintien, le directeur du site oppose les arguments de la raison et du bon sens économique. Jean-Louis Delaet rappelle que la requalification coûtait les yeux de la tête, selon les estimations, la sécurisation aurait consommé à elle seule plus de 20 % de l'enveloppe. Une dépense que rien ne justifiait puisque, parmi les activités identifiées, aucune ne convenait à la tour. En l'absence de projet, il fallait se résoudre à l'abattre, observe-t-il en rappelant que le conseil d'administration de l'ASBL de gestion s'était prononcé à l'unanimité dans ce sens.
La deuxième phase comporte cinq chantiers, que l'entrepreneur devra impérativement finir pour le 31 décembre prochain. Les anciens mineurs se montreront particulièrement attentifs au traitement de l'ancienne recette qui relie les deux châssis à molettes. Il s'agit d'en faire un mémorial aux victimes du 8 août 1956 dans le souci de l'intégrité historique et technique, c'est-à-dire en maintenant un maximum d'éléments d'origine.
Il est ainsi prévu de replacer des mécanismes de translation des cages aux premier et second niveaux. Le rez-de-chaussée sera scénographié. Son inauguration n'interviendrait que dans le cadre des cérémonies de célébration du cinquantième anniversaire de la catastrophe.
L'achèvement du transfert des réserves du Musée de l'industrie nécessite la construction de 900 mètres carrés de réserves qui accueilleront 200 pièces d'archéologie industrielle toujours conservées dans l'ancien atelier des Forges de la Providence à Marchienne.
Il y a aussi le déplacement des collections du Musée du verre dont l'arrivée à Marcinelle fera du Bois du Cazier un site patrimonial dédicacé aux produits qui ont assuré la prospérité et le rayonnement de Charleroi dans le monde. L'inauguration est prévue pour mai ou juin 2005. C'est la même année que seront ouverts les « ateliers vivants » (fonderie, forges, soufflage du verre) avec des animations sur les anciens métiers du fer, du verre et du charbon.
Cinquième et dernier volet de la deuxième phase de requalification : l'achèvement de l'équipement des espaces d'accueil du Cazier avec billetterie, boutique, cafétéria et restaurant. Elles seront situées dans un bloc d'anciens entrepôts del'entrée où devraient passer quelque 50.000 visiteurs par an, selon les prévisions.
Pour compléter le programme, la Région wallonne a voté l'aménagement du domaine boisé et de ses trois terrils, sur une superficie de 25 hectares. Cette troisième phase, qui représente un investissement de 500.000 euros, comporte la création de promenades, de parcours botaniques, d'un observatoire du paysage et d'un théâtre de verdure, d'espaces de jeux et de convivialité. Cette exécution confiée au bureau d'architecture Dore & Sobczack doit être effective pour la fin de 2005.
Enfin, le conseil d'administration de l'ASBL de gestion défend le projet de construction d'un nouveau bâtiment de 1.800 mètres carrés. Il comprendrait un espace muséal Destrée-Pastur dédié aux grands hommes de Charleroi, avec son dispositif multimédia pour rendre le contenu attractif, un centre de documentation et d'archives, une salle polyvalente de rencontre et un auditorium. L'étude de cette quatrième phase est en cours, indique Jean-Louis Delaet, qui en préconise la réalisation à l'horizon 2006 ou 2007.
Photos actuelles
Grille d'entrée célèbre. Au dessus l'inscription BdC (Bois du Cazier).
Lustre dans la salle d'accueil.
Machine d'extraction à bobines du puits de service.
Commande de la machine remises en lumière.
Jeton des mineurs laissés au fond pour toujours.
Horloge bloquée à l'heure de la Catastrophe.
Accrochage du puits de service.
Accrochage puits d'extraction.
Panneau de commandes au puits.
Compresseur.
Ventilateur.
Tableaux.
Puits de Service.
Puits d'extraction.
Mémorial aux mineurs morts lors de la Catastrophe.
Molette sauvée lors de la démolition du châssis n°19 de Monceau-Fontaine.
Vestiaires des Porions.
Collection de lampes.
Charbonnage du Fief de Lambrechies
Historique
Carte postale du charbonnage à la fin du XIXème siècle avec de droite à gauche, les installations d'extraction, le lavoir et les fours à coke.
Le début de l'exploitation remonterait à 1844. Après plusieurs changement de propriétaire à la fin du XIXème siècle, la société du Charbonnage du Fief de Lambrechies est une division de la Société métallurgique de Gorcy, située dans l'est de la France, à environ 250km de Paturages. La Société de Gorcy est propriétaire de la Concession de Bonne Veine où sont exploités les puits du Fief.
Le charbonnage vers 1920 avec le puits A, E, la chaufferie, le lavoir et les fours à coke.
Le charbonnage après modernisation du puits E
Le charbonnage approvisionne la société métallurgique en coke qu'elle produit directement sur le site de Paturages après traitement au lavoir.
Au début des années 1930, le charbonnage possède 3 puits, deux dédiés au service du personnel (A & E), du matériel et l'extraction, 1 uniquement dédié à l'aérage. Le puits d'aérage n'est pas équipé de châssis à molette, mais d'un bâtiment équipé d'un ventilateur.
Le charbonnage sera régulièrement modernisé. Le puits E recevra 2 châssis différents lors de son exploitation. Le lavoir sera également modernisé à plusieurs reprises.
En 1929, un coup de grisou provoque la mort de 6 mineurs.
Le 15 mai 1934, à 821m de profondeur, 35 mineurs sont tués par un coup de grisou d'une rare violence. Deux jours plus tard, survient un nouveau coup de grisou alors qu'interviennent au fond les sauveteurs et que sont présents le directeur, des ingénieurs et le délégué-mineur. Ce coup de grisou cause à la mort de 22 victimes.
Un important incendie s'est déclaré suite au coup de grisou, la seule solution alors pour l'éteindre est de noyer les installations du fond. L'exploitation ne reprendra plus. 32 victimes des 2 catastrophes sont abandonnées pour toujours dans les entrailles du charbonnage.
Le charbonnage est fermé depuis 1934. Les installations de surface sont laissées à l'abandon et s'effondrent peu à peu.
Les puits sont remblayés en 1959.
Etat actuel et Situation
Vue satellite du site en 2015 (Google)
Les principaux vestiges sont le terril et les ruines du lavoir. La partie principale du charbonnage et les fours à coke n'existent plus, probablement détruits après des années d'abandon.
À proximité de l'entrée principale se trouvent encore 2 bâtiments, ils devaient servir de bureaux et d'atelier. Le premier est aménagé en logement, le second est occupé par une entreprise.
Les ruines du lavoir présentent des silos, des murs de briques à moitié abattues et un décanteur, appelé aussi cyclone, c'est une installation de récupération des boues de charbon (schlamms). L'eau du lavoir y est envoyée pour filtration des boues, qui deviennent poussières de charbon. Ils peuvent ensuite être incorporés dans la pâte à Coke pour les fours voisins.
Il existe actuellement un projet de démolition des ruines, ce qui serait dommage car le décanteur est encore en assez bon état malgré ses 80 années d'abandon. Les ruines méritent d'être préservées pour composer un vestige matériel du charbonnage du Fief de Lambrechies en hommage à tous ses mineurs qui y ont perdus la vie.
Photographies actuelles - 21/12/2016
Rue d'accès à l'entrée principale
Panneau d'entrée à la rue du Fief
Bâtiment des bureaux
Bureaux
Atelier
Plaque d'évacuation des eaux dans la voyette du charbonnage fabriquée à Quaregnon
Dalle du puits d'aérage au milieu d'une pature
Dalle du puits A
Plaque sur la dalle du puits A
Dalle du puits E
Plaque sur la dalle du puits E
Panneau à l'entrée de l'espace commémoratif
Les noms de toutes les victimes des coups de grisou de 1934
Vestige du lavoir - silo à charbon. En bas les passages pour le chargement des wagons
Base d'une trémie
Vue de l'intérieur d'un silo
Mur dans l'emplacement des voies ferrées du lavoir
Intérieur d'un silo
Décanteur et bâtiment en béton probablement dédié à l'épuration de l'eau
Vue sur le décanteur
Bâtiment en béton
La Cokerie d'Anderlues
Vue aérienne en 1960
Historique
La société d'Anderlues est créée en 1858 et l'extraction commence la même année par les puits 1 & 2.
La première battierie de la cokerie est installée en 1904. Elle a une capacité de 90.000 tonnes avec une usine à goudron et à sulfate. L'installation est construite à proximité du lavoir central. Une centrale électrique sera ensuite ajoutée à ce complexe.
De nouveaux fours sont construits en 1906 d'une capacité de 900 tonnes.
En 1908, la cokerie produit 74.000 tonnes de coke grâce à deux batteries de 26 fours Coppée à récupération.
La Cokerie en 1934. En avant le triage-lavoir central, à droite, la tour à charbon et les fours.
Une nouvelle batterie remplace l'ancienne en 1928. Les installations d'épuration et d'emission sont également reconstruites. 35 fours sont en service en 1956. La batterie 3 est construite dans le prolongement de la batterie 1. Les installations sont encore modernisées en 1962.
Les puits de la société sont arretés les uns après les autres, le 5 en 1943, le 3 en 1952. L'extraction cessera définitivement en 1969. Cependant l'activité cokerie est maintenue et sera la seule activité de la société. Les gaz produits sont vendus à la Centrale de Péronnes-lez-Binche.
Vue aérienne vers 1970
La batterie 3 est rénovée en 1988. Les installations sont jugées en très mauvais état par le ministère de la région Wallonne et la cokerie ferme définitivement en novembre 2002. La cheminée affaiblie par le choc thermique est abattue le 9 avril 2003.
De gauche à droite, le triage-lavoir et la Cokerie. Au fond, le châssis à molettes du puits n°2
La cokerie est vendue en 2004 à un propriétaire privé qui entreprend de nombreuses démolitions. Le lavoir, les machines de fours, les moteurs, les parties métalliques des fours et les réservoirs du traitement du gaz sont ferraillés.
Vue aérienne en 2006. Photo SPAQuE.
REMARQUE, on voit souvent sur internet ou ailleurs le nom "les cokeries d'Anderlues" au pluriel, notamment de la part de la SPAQuE. Il est utile de dire que cokerie désigne le nom de l'usine qui produit le coke et regroupe toutes les installations, fours à coke, traitement gaz, ateliers sur un seul site.
À Anderlues, il n'y a qu'une cokerie, donc ce nom doit se prononcer au singulier et non au pluriel.
Etat actuel et situation
Vue satellite Google Maps en 2012
Comparatif entre l'époque de l'activité et en 2012.
En 2016, le site de la cokerie est à l'abandon. Les bâtiments sont éventrés, les parois des fours sont encore visible, privé des poutres-gendarmes en fer qui maintiennent leurs structure.
Présentation du site
Le triage lavoir central
C'est l'installation destinée à la préparation mécanique des charbons avant envoi vers les fours à coke.
A l'époque de l'exploitation minière, le charbon provenait des puits de la société, puis a été importé.
Le charbon est finement broyé en densité de 0-2mm puis est envoyé vers la tour de stockage par les convoyeurs.
Il a été totalement détruit vers 2006.
Vue générale depuis le terril
Ruines du lavoir en 2009
Les fours,
Le charbon devenu pâte à coke est stocké dans un silo situé dans la tour. Il est chargé à sa base par une machine appelée Coal-car ou enfourneuse. Les fours sont chauffés sur les côtés par des piedroits à une température d'environ 1000° pendant une dizaine d'heures. Après le cycle de cuisson, une machine appelé défourneuse se place devant le four et pousse le saumon de coke hors du four, du côté opposé. Le coke tombe alors dans un wagon mais il doit être éteint. Le wagon est alors dirigé sous une tour d'extinction où il reçoit une forte douche d'eau brute. Le wagon décharge alors son contenu dans le quai d'étalage où le coke se refroidi. Enfin il est repris par un convoyeur pour être expédier vers le criblage-coke
Vue du terril sur les fours, la tour à charbon et la tour d'extinction.
Les fours vue côté terril
Les fours vues côté traitement du gaz en 2010
Les fours vues côté traitement du gaz en 2016. A droite, la tour à charbon
Tour d'extinction et tour à charbon à l'arrière. A gauche, la cheminée de la chaufferie.
Tour à charbon et tour d'extinction en 2010
Tour à charbon et tour d'extinction en 2016
Tour à charbon vue du dessus des fours
Installation de chargement du coal-car ou enfourneuse sous la tour à charbon.
Vue sur les fours depuis la base de la tour à charbon
Panneau "Attention au coal-car" fixé sur la tour à charbon
Série des têtes de cheval, ils évacuent les gaz produit lors de la pyrolise du charbon vers les barillets et partent ensuite vers le traitement du gaz
Bouches d'enfournement sur la partie supérieure des fours
Vue sur la cellule d'un four
Système d'arrosage à l'intérieur de la tour d'extinction
Quai d'étalage ou de refroidissement du coke avant expédition par convoyeur vers le criblage-coke
Etat des fours en août 2016
Le traitement du gaz
Lors de la pyrolyse dans les fours à coke, du gaz s'échappe du charbon et est aspiré par les compresseurs pour être envoyé vers l'usine à sous-produits ou traitement gaz. Cette installation comprend plusieurs équipements à la récupération de matières contenus dans le gaz, benzol, goudron, sulfate d'ammoniaque. Le gaz restant est en partie vendu ou réexpédier vers les fours pour le chauffage de la batterie.
Installation de traitement du gaz ou usine à sous-produits. Les parties métalliques sont actuellement détruites.
De gauche à droite, le magasin à sulfate, saturateur, extracteur, pompes, scrubber, refroidisseur, local des huiles de débenzolage.
L'usine à sous-produits vue depuis la centrale. Au 1er plan, les réservoirs à benzol et l'atelier électrique, dans le fond, les reuters, l'usine à benzol et les scrubbers.
Façade de l'usine à benzol (actuellement détruite)
Usine à benzol, vue latérale
Usine à Benzol, vue arrière
Usine à Benzol, vue de l'intérieur
Scrubber (actuellement détruits)
Reuter, condenseur (actuellement détruits)
Gazomètre
Installations annexe
L'atelier électrique en août 2016
Bâtiment de la centrale et des transfos
Réfrigérant
Bains Douches et Bureaux
Le décanteur Dorr et les bassins de décantation
Local syndical à l'entrée
L'atelier centrale ou atelier de construction mécanique. C'est le seul bâtiment du site qui n'est pas abandonné, actuellement repris par une entreprise
Mines de Vedrin
Historique (source Viavaqua)
Dès le 14ème siècle, des octrois sont accordés à des prospecteurs de la région de Namur. Le 1er date de 1345 et autorise Pierrot de Namur et Consorts à exploiter des mines de plomb à Sampson, Beaulieu, Bremagne, Loyers et Moise.
En 1612, les ouvriers de Jean Moniot découvrent du plomb au lieudit la Mouzée, c'est découverte est un vrai événement. En 1624, d'autres veines sont découvertes dans le village de Vedrin, aux Keutures.
Le 25 mars 1612, Jean Moniot obtenait d'exploiter le gisement de Vedrin. Toutefois, il veut étendre l'exploitation aux dépens d'une veine appartenant à Anne de Ruplémont. Irritée, cette dernière fait appel au Gouverneur de Namur, le Duc d'Arenberg qui ne tarde pas à s'intéresser à l'exploitation minière et à jouer, à son tour, les propriétaires exploitants.
Finalement, les 3 compères se réconcilient et fondent l'Association à la Traite des Plombs de Vedrin qui durera jusqu'en 1804.
Le collège des Jésuites de Namur, l'École Dominicale ou École des Pauvres et le Couvent des Annonciades de la même ville obtiennent, à la mort d'Anne de Ruplémont en 1638, un 9ème des parts de l'Association.
Selon un contrat daté du 8 octobre 1633 et conclu entre les associés et leurs ouvriers, ceux-ci, de même que leurs veuves, obtiennent le quart du plomb extrait.
Par la suite, ce droit est étendu aux enfants de mineurs. Les associés devaient aussi soumettre leurs comptes aux représentants des cinq "maitres mineurs" ou de leurs héritiers.
Des litiges divers émaillent l'histoire de l'Association, deux problèmes plus fondamentaux
Charbonnage Saint Jacques à Farciennes
Charbonnage Sainte-Barbe à Floriffoux, des Charbonnages de Floreffe
Historique
Comme dans bon nombre d'endroits des bassins de la Sambre et de la Meuse, la recherche de la houille est fort ancienne.
L'état civil atteste d'un « Pairon le houilleur » parmi les habitants de Floreffe en 1444. C'est surtout au début du XIXe siècle, à l'arrivée de l'ère industrielle, que cette activité charbonnière prendra un réel essor. Jusqu'au début du siècle suivant.
La société exploite un gisement de charbon trois-quart-gras par un puits de 120 mètres de profondeur et une concession s'étendant sur plus de cinq cents hectares. Les installations étaient directement reliées à la gare de Floreffe par une voie de roulage pour wagonnets.
Le charbonnage Sainte-Barbe aurait fermé ses portes en 1924.
Le vendredi 19 mars 1999, à 13h30, la Cheminée de 30m de haut et construite en 1870 est dynamitée par l'école du Génie de Jambe.
Il subsiste quelques bâtiments, ainsi que le Chevalement. L'ASBL Florès a constitué un dossier pour introduire une demande de classement de ce site.
Actuellement, le site et les bâtiments sont la propriété de la S.P.A. " la Croix Bleue " avec refuge et centre d'éducation canine.
Etat Actuel et Situation
Subsiste encore sur le site, le châssis à molettes (sans les molettes), la salle des machines, les bureaux, le local des ouvriers de surface, les bains douches et la forge. Les Bains Douches/forge et les bureaux sont restaurés. Le châssis à molettes sert d'antenne pour la téléphonie. Les bâtiments sont élégants et disposent d'inscriptions mentionnant leurs vocations d'origines.
Photographies Actuelles
Vue de l'entrée de la rue du Charbonnage
Bâtiment des bureaux et local des ouvriers de surface
Inscription "Local des ouvriers de surface"
Le Chevalement vue de l'arrière, sur l'emplacement de la voie de roulage
Le chevalement est désormais reconverti en antenne pour téléphonie mobile
Batiment des Bains Douches
Inscription "Bains Douches" sur la façade
Inscription "Forge" sur la façade
Batiment des Bains Douches/Forge
Vue sur la base du puits fermée par un grillage. Le puits n'est pas remblayé mais est inondé à environ 40m de profondeur
Vue sur le faux-carré
Les jambes de force du chevalement
Façade de la Salle des Machines devant le chevalement, on distingue en haut, le trou pour le passage du cable d'extraction.
Inscription "Charbonnage de Floreffe-Soye" sur la façade de la Salle des Machines
Panneau "Mobistar" Société de téléphonie belge, à l'entrée de la Salle des Machines
Le treuil et ses massifs ont hélas complètement disparus
Intérieur de la Salle des Machines. A l'étage se trouvaient les compresseurs
Sous-sol de la Salle des Machines
Bassin en béton de l'ancien réfrigérant, qui devait etre en bois
Vue sur l'intérieur du Bassin
Triage Lavoir du Roton, des Charbonnages Réunis de Roton Farciennes, Baulet et Oignies
Triage-Lavoir du Roton. En haut, le Triage Lavoir tel qu'il se présentait en 1991. En bas, la photo prise le 25 Octobre 2012. Dans ces murs se trouve une usine à boulets, probablement la dernière de Belgique. Hélas, elle est fermée depuis 2010 et elle est menacée. Cette photo est prise à travers le mur vestige des bureaux du Charbonnage Saint Jacques. La Photographie du haut est de Gérard Detillieu.
Charbonnages du Nord de Gilly
Historique
Une société civile est constituée le 15 décembre 1874 par la réunion de la Société du Bois de Soleilmont et la Société des XVIII Bonniers de Soleilmont.
Le 1er Janvier 1888, la Société civile se transforme en Société Anonyme et s'appelle alors "Société Anonyme des Charbonnages du Nord de Gilly".
Un seul siège d'extraction est en service à Fleurus. La concession s'étendait sous les communes de Gilly, Chatelineau, Farciennes et Fleurus. La superficie est de 155 hectares.
En 1897, elle obtient 29 ha de la Société Anonyme du Gouffre. S'ajouteront 6 ha cédés par la Société du Roton-Farciennes.
1000 ouvriers sont employés en 1929, pour une production de 198.000 tonnes.
En 1956, la production chute à 137.000 tonnes et 600 ouvriers.
Le 1er mars 1968, le seul siège de la Société cesse son exploitation.
Les principaux bâtiments sont détruits au début des années 1970.
Etat Actuel et Situation
Vue aérienne du charbonnage entre 1965 et 1975. Les principaux bâtiments sont détruits en 1975. Les bâtiments au centre seront également détruits par la suite.
Vue satellite du site en 2006.
Le site minier est pratiquement vide de ses bâtiments. Seuls subsistent: un batiment aménagé en logements, les murs d'enceinte et de façades des bureaux, bains douches et ateliers et un petit terril boisé.
Photographies Actuelles
Portail de l'entrée
Portail et bâtiment encore debout
Vestige de façades des Bureaux et Avenue du Nord de Gilly
Fenêtres des Bureaux
Mur subsistant des Bains Douches
Vue derrière le mur vestige des Bains-Douches
Dalle de béton sur l'emplacement du lavoir
Dalle du puits n°1
Plaque sur la Dalle du puits n°1
Dalle du puits n°2
Plaque sur la Dalle du puits n°2
Élément de moteur retrouvé dans la friche