Steenkoolmijn van Zolder
Historique des Charbonnages de Zolder
Tour de sondage à Zolder, au début du 20ème siècle.
La concession d'Helchteren-Zolder est accordée le 25 Octobre 1906. Ce sera la plus importante du bassin houiller du Limbourg avec 70,06 km ².
Cette Société été initialement détenue par "De Generale Maatschappij van België" (Société Générale de Belgique), qui est un fond d'investissements, ainsi que l'ARBED et des sociétés charbonnières telles que les Charbonnages de Mariemont-Bascoup, de la Providence et de Courcelles Nord.
La société est créée en 1907. Les travaux préparatoires ont duré 23 ans. Aux nombreuses dégradations commises par les allemands en 1918, s'ajoutent les dégats des intempéries. En juin 1925, un incendie détruit un châssis à molettes en bois et son bâtiment d'extraction. Les puits Zolder ne seront exploités qu'à partir de 1930.
Le Charbonnage vers 1935. A gauche, la Centrale Thermique.
Le Charbonnage produit principalement des Charbons gras, utilisés principalement pour la fabrication de coke, traité dans les autres Bassins Houillers de Belgique.
Les Bains Douches du Charbonnage de Zolder vers 1935.
En 1964, le Siège de Zolder fusionne avec celui d'Houthalen, sur demande de la Société Générale, propriétaire des deux entités. 9379 mineurs travaillent alors pour le Siège.
En 1967, ce sera la réunion de tout les Charbonnages du Bassin du Limbourg et la création de l'entité "K.S" (Kempense Steenkoolmijnen, Charbonnages de la Campine).
Le puits n°1, sert à l'extraction du charbon par wagonnets, au service du personnel, du matériel et à l'aérage. Le Puits n°2 ne sert qu'à l'extraction par skip (depuis 1957) et à l'entrée d'air. Les 2 puits sont équipés d'un double compartiment d'extraction (4 cages en circulations par puits). Le puits n°1 a un diamètre de 5m10 pour une profondeur de 825m, le puits n°2, un diamètre de 6m pour une profondeur de 850m.
La Centrale thermique est construite en avant des installations minières en 1925. Elle alimente le Charbonnage, ainsi que la cité minière. Elle comporte 15 chaudières.
Le Charbonnage était relié à un rivage d'expédition situé à environ 8km et donnant sur le Canal Albert. Une liaison par voie ferrée permettait la liaison entre le Siège de Zolder est le Charbonnage. Cette voie est aujourd'hui aménagée en piste cyclable.
Le Siège de Zolder fermera définitivement le 30 Septembre 1992. Ce sera le dernier du Bassin de la Campine. Ce sera également le dernier charbonnage de Belgique. La production totale s'élève à 87.911.000 tonnes. Le châssis à molettes du puits n°1, les lavoirs et quelques bâtiments divers sont détruits entre 1993 et 2000.
Etat Actuel et Situation
L'ancien site minier est aujourd'hui reconverti en zone économique et industrielle. Les Bains Douches, les Bureaux et la Salle des machines de la Centrale sont élégamment restaurés. La Salle des machines de la Centrale, restaurée par l'ECR, conserve encore à l'étage, ses tableaux de la Salle de Contrôle, installés en 1955.
Les terrils ont étés réhabilités et aplanis mais sont encore visibles.
Le Châssis à molettes du puits n°2, son bâtiment d'extraction et le bâtiment des machines sont actuellement à l'abandon, dans l'attente d'une réhabilitation, mais malheureusement constament vandalisés.
Photos Actuelles
Maisons minières à proximité du Siège de Zolder
Puits n°2, vue depuis la Koolmijnlaan
Salle des Machines de la Centrale. Construite en 1925, par l'architecte Dewandre.
L'intérieur conserve encore les tableaux électriques, le pont élévateur et les escaliers de fer forgé.
Vue sur le puits n°2 et le bâtiment des Machines
Bâtiment des Machines
Dalle et installations du puits n°1
Le puits n°1 a été totalement rasé, il était équipé d'un chevalement pratiquement semblable à celui du puits n°2, mais avec un diamètre de puits plus modeste. L'unique vestige du puits n°1 est aujourd'hui la dalle qui marque son emplacement. Face au puits, se trouve encore le bâtiment de la Machine d'extraction du puits n°1.
Vue sur le bâtiment de la machine d'extraction du puits n°1, sur la partie à gauche, se trouve la Salle des machines.
Dalle du puits n°1, profondeur, 828m.
Plaque sur le puits n°1.
Dalle et installations du puits n°2
Le Châssis du puits n°2
Jambes de force,
Faux carré,
Les molettes,
Elevateur pour le remplacement des skip et château d'eau
Intérieur du bâtiment d'extraction
Le puits n°2 est équipé pour une extraction par skip, tandis que le n°1 servait également au service du personnel et était équipé pour une extraction par berlines.
Code des signaux sonores à l'accrochage du puits n°2.
Tableaux lumineux d'indicateurs
Voici une vue de dessus sur le conduit de sortie des skips. Ces derniers se vident dans ces deux trémies. Les produits sont ensuite orientées par tapis vers le lavoir.
Cette photo n'est pas très explicite car l'espace est exigu. Il s'agit de la trappe de vidange d'un des skip. C'est par cette trappe que se déversait le charbon à la remonte. On distingue ici le faux-carré du puits n°2.
Vue latérale sur les trémies de vidange des skips.
Vue sur les 2 conduits. A l'intérieur se trouvent les tapis.
Vue sur la partie où se déversent les produits à la sortie des tapis.
Voici l'ultime vestige du parcours du charbon après l'extraction au puits n°2, cette relique de support pour convoyeurs à bandes qui amenait le charbon vers le lavoir pour y être traiter.
Molettes de contraintes, elles servaient aux manœuvres de remplacements des câbles d'extraction.
Treuil à main ancien
L'impressionnante Salle des Machines vue depuis le Châssis n°2.
La Salle des Machines
C'est un vestige d'intérêt pour ce charbonnage, avec une architecture remarquable, comme beaucoup de bâtiments des Charbonnages de la Campine, et aussi pour les machines encore en place à l'intérieur. Le puits n°1, équipé d'un seul compartiment d'extraction (2 cages en service), possède une seule machine d'extraction. Le puits n°2 et quand à lui équipé de 2 compartiments (4 skips), il possède donc deux machines. Malheureusement, le site n'est pas suffisamment sécuriser et lors de ma visite, j'ai eut la peine de découvrir des bandes d'individus s'acharner sur l'une des machines Koëpe du puits n°2, pour extraire et dérober des matériaux revendables. Je pense et j'espère que ces équipements seront conservés et valorisés prochainement. Le Bassin de la Campine dois profiter au maximum de la richesse de ses équipements conservés. C'est le bassin le plus riche en vestiges miniers de Belgique.
La Salle des machines vue de l'emplacement du puits n°1.
Salle des machines vue sur la face principale, côté puits n°2.
Une des salles des Machines du puits n°2
Vue côté puits n°2, on remarque en façade, les "trous" pour le passage des câbles d'extraction
Sous-sol de la Salle des Machines, un ventilateur
Coffret antidéflagrant
Plaques de constructeur
Étagères pour matériels de rechanges
Des plans et schémas électriques oubliés
Groupe convertisseur
Machine d'extraction à Poulie Koëpe du puits n°2
Commandes du machiniste.
Intérieur de la Salle des Machines
Autres équipements et bâtiments conservés,
Le château d'eau
Intérieur du château d'eau
Les Bureaux
Les Bains Douches
Hangars réhabilités